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Buzz & Bad Buzz : l’effet boomerang des relations presse

09 octobre 2025

Buzz & Bad Buzz, un mégaphone à manier prudemment

Non, on ne va pas parler ici de la coupe “buzz cut”, même si c’est un mot-clé SEO qui cartonne. Mais restons concentrés : ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est le buzz médiatique, ce moment où une info explose, circule, se propage… et parfois se retourne contre celui qui l’a déclenchée.

Buzz : de quoi parle-t-on exactement ?

Dans le vocabulaire du journalisme et des relations presse, le buzz désigne une information ou un contenu qui génère un écho rapide, massif et viral. Cela peut être un article, une déclaration, une campagne… ou même un simple tweet qui “prend feu”.

C’est un phénomène souvent recherché (par les communicants), parfois redouté (par les journalistes), et toujours fascinant à observer.

Un mot qui vient… des abeilles ?

Oui. Le mot buzz vient du bruit – ce bourdonnement sourd et continu – que produisent les insectes. En marketing comme en journalisme, il évoque cette effervescence collective autour d’un sujet qui “fait du bruit”.

Le terme est apparu aux États-Unis dès les années 1940 dans les sphères publicitaires, avant d’envahir les salles de rédaction dans les années 2000… et les fils d’actualité depuis l’arrivée des réseaux sociaux.

Et côté relations presse, à quoi sert le buzz ?

Pour les agences et les attaché·e·s de presse, le buzz peut être un accélérateur de notoriété, mais il doit être manié avec précaution.

Un bon buzz RP :

  • s’appuie sur un message clair, solide, assumé,
  • cible les bons médias (et pas juste “le plus gros reach”),
  • respecte les journalistes autant que les audiences,
  • et surtout… ne cherche pas à forcer le destin.

C’est l’un des paradoxes de notre métier : plus on cherche le buzz, moins il arrive. Mais quand il émerge naturellement — parce qu’un sujet touche juste —, alors là, tout s’ouvre.

Le buzz dans les médias : moteur éditorial ou mirage toxique ?

Le buzz est aujourd’hui un thermomètre d’audience pour de nombreux médias, notamment en ligne. Il mesure la capacité d’un sujet à générer de la réaction — clics, commentaires, partages et devient parfois un critère de sélection éditoriale.

Les bénéfices

  • Accélérateur de publication : un sujet qui “buzze” sur les réseaux peut passer de l’anecdote au papier en une heure.
  • Renouvellement de l’angle : un buzz offre parfois l’occasion de revisiter un thème classique sous un regard neuf ou polémique.
  • Rapprochement avec le lectorat : couvrir ce dont “tout le monde parle” crée un effet de proximité immédiate.

Les risques

Mais ce gain de vitesse a un prix :

  • Effet de meute : la couverture médiatique devient redondante, parfois approximative, voire manipulée.
  • Biais émotionnel : dans l’urgence, l’émotion prend le pas sur la vérification. Le buzz devient alors un prisme déformant, voire un carburant pour la désinformation.
  • Fragilisation du journalisme : lorsqu’un média court trop après le buzz, il perd en crédibilité, notamment auprès d’un public exigeant.

En résumé

Le buzz peut être un moteur puissant pour détecter des signaux faibles ou capter un mouvement de fond. Mais il exige une lecture critique et un solide filtre éditorial pour ne pas tomber dans l’emballement stérile.

Bad Buzz : crise destructrice ou levier de transformation ?

Le bad buzz n’est pas un accident : c’est souvent la conséquence d’un désalignement entre ce qu’une organisation communique et ce que son public perçoit, attend, ou tolère.

Les formes de bad buzz

  • Une maladresse de ton (humour mal interprété, déclaration déconnectée)
  • Un défaut de timing (communication commerciale en période de crise)
  • Une incohérence de fond (discours RSE contredit par des faits)
  • Une mauvaise gestion de l’erreur (silence radio, agressivité, fuite en avant)

Quand ça dérape…

  • Amplification fulgurante sur les réseaux : un commentaire malheureux peut générer des milliers de messages en quelques heures.
  • Relais médiatique : ce qui commence sur Twitter finit souvent sur BFM, et inversement.
  • Dommages d’image : pour une marque ou un dirigeant, un bad buzz mal géré peut laisser une trace durable (voire irréversible en cas de crise profonde).

Mais aussi… un signal utile

Un bad buzz bien analysé est une mine d’informations sur la perception publique :

  • Il révèle les zones de friction entre l’image voulue et l’image perçue.
  • Il invite à questionner ses priorités, ses mots, ses postures.
  • Il peut conduire à un repositionnement salutaire — parfois même à une réinvention.

Et côté relations presse ?

Les agences doivent savoir :

  • Prévenir le bad buzz (veille, détection des signaux faibles, conseils éditoriaux)
  • Réagir à chaud, en accompagnant la marque dans la gestion de crise : prise de parole adaptée, canal choisi, message clair, temporisation ou mea culpa selon le cas.
  • Transformer la crise en enseignement en nourrissant les retours d’expérience (Retex) pour éviter les rechutes.

Le buzz, c’est devenu ringard ?

Vingt ans après l’avènement de Facebook et de Twitter, le mot buzz a-t-il perdu de sa superbe ? Peut-être. Il fait un peu “2009”, un peu “agence qui veut faire jeune”. Mais son essence, elle, n’a jamais été aussi actuelle :

Ce qui compte, ce n’est pas le mot.

Ce qui compte, c’est l’écho qu’une idée rencontre dans l’opinion.

Appelons-le viralité, momentum, traction, trending… le phénomène reste le même : un basculement soudain de la visibilité, qui peut tout changer.

En conclusion

Le buzz n’est ni bon ni mauvais en soi. C’est un accélérateur. Il peut révéler une idée forte… ou une faille.

Le bad buzz, lui, n’est pas une fin. C’est souvent un moment de vérité. Et pour les communicants avertis, une opportunité d’ajuster leur discours, leur posture — parfois même leur stratégie.

Mais une chose est sûre : Ce n’est pas le bruit qui fait la valeur. C’est ce qui reste une fois que le bruit est retombé.

FAQ – Buzz & Bad Buzz

Qu’est-ce qu’un buzz en relations presse ?

Un buzz est une information ou un contenu qui génère un écho massif, rapide et viral dans les médias et sur les réseaux sociaux. Il peut naître d’une déclaration, d’un article, d’une campagne ou d’un simple post qui capte l’attention collective.

Quelle est l’origine du mot “buzz” ?

Le mot vient du bourdonnement des abeilles, et a été utilisé dès les années 1940 dans le domaine publicitaire aux États-Unis. Il s’est imposé dans le vocabulaire journalistique et marketing dans les années 2000 avec l’essor des réseaux sociaux.

Pourquoi les marques recherchent-elles le buzz ?

Parce qu’il agit comme un accélérateur de notoriété. Un bon buzz permet de toucher rapidement une large audience, de renforcer la visibilité d’un message et d’installer une proximité immédiate avec le public.

Quels sont les risques du buzz pour les médias et les entreprises ?

La quête du buzz peut mener à des excès : effet de meute, couverture redondante ou approximative, biais émotionnel et perte de crédibilité journalistique. Pour les marques, un buzz mal maîtrisé peut se transformer en bad buzz.

Qu’est-ce qu’un bad buzz ?

C’est un buzz qui se retourne contre l’émetteur du message. Il survient généralement lorsqu’il y a un décalage entre le discours d’une organisation et les attentes ou valeurs de son public.

Quelles sont les principales causes d’un bad buzz ?

  • Un ton maladroit ou mal interprété
  • Une communication mal synchronisée avec l’actualité
  • Une incohérence entre discours et réalité (notamment RSE)
  • Une mauvaise gestion d’erreur (silence, agressivité, fuite en avant)

Quels sont les effets d’un bad buzz ?

Il peut entraîner une amplification négative sur les réseaux sociaux, un relais médiatique défavorable et des dommages durables sur l’image d’une marque, d’un dirigeant ou d’une organisation.

Un bad buzz peut-il être utile ?

Oui. S’il est bien analysé, il révèle les écarts entre image voulue et image perçue, fournit des informations sur la perception publique et peut servir de levier pour réajuster le discours ou même repenser la stratégie globale.

Comment prévenir un bad buzz en relations presse ?

  • Assurer une veille active pour détecter les signaux faibles
  • Soigner la cohérence entre messages et actions réelles
  • Anticiper les scénarios de crise avec des plans de communication adaptés

Comment gérer un bad buzz ?

Il faut réagir rapidement avec une prise de parole claire et adaptée, choisir le canal de communication pertinent, reconnaître ses erreurs si nécessaire et accompagner la crise d’une stratégie de temporisation.

Le terme “buzz” est-il encore d’actualité en 2025 ?

Le mot peut sembler daté, mais le phénomène reste central. On parle désormais plus volontiers de viralité, de traction, de momentum ou de trending. Le principe reste le même : un basculement soudain de visibilité qui peut transformer la perception d’une marque.

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