(+33) 9 81 86 41 81 info@storiesout.com

Le feuillet en journalisme : unité de mesure, d’usage et… de débats

01 septembre 2025

machine à écrire ancienne avec page manuscrite – symbole du journalisme traditionnel

Qu’est-ce qu’un feuillet en journalisme ?

Dans le monde du journalisme, un feuillet désigne une unité de mesure du volume d’un texte. Il correspond classiquement à 1 500 signes espaces compris. Très utilisé dans la presse écrite, le feuillet permet d’évaluer la longueur d’un article, de structurer la mise en page… mais aussi de calculer la rémunération des journalistes pigistes.

À quoi cela sert-il ?

Le feuillet est un repère pratique :

  • Pour les rédacteurs : il donne une indication claire sur la longueur attendue.
  • Pour les secrétaires de rédaction : il facilite la mise en page (un feuillet = environ 1/3 de page A4, selon le format).
  • Pour les rédactions : il permet de quantifier et budgéter les contributions.

Quels liens avec les pigistes ?

C’est l’un des usages les plus concrets du feuillet : la pige se paie souvent “au feuillet”. Le tarif peut varier de 35 à 70 €, selon le média, le sujet et la notoriété du journaliste. Cette unité devient donc une monnaie d’échange éditoriale, à la fois pratique… et parfois source de frustration quand les prix sont tirés vers le bas.

Feuillet journalistique vs feuillet administratif

Attention à ne pas confondre le feuillet journalistique avec son homonyme utilisé dans l’administration (par exemple pour les réponses à des appels d’offres ou dans des formulaires officiels), qui désigne souvent une page au sens classique, parfois sans limite précise de signes.

Anecdote croustillante : le jour où un jeune pigiste a cru qu’un feuillet… c’était une page Word

Vérité ? Rumeur ? On raconte que dans une grande rédaction parisienne, un jeune pigiste tout juste sorti d’école envoie son premier article avec fierté : une page Word bien remplie.

Le chef de service l’appelle, un brin moqueur :
– « Tu m’as envoyé un feuillet, là ? »
– « Oui, pile une page comme demandé ! »
– « Tu sais qu’un feuillet, c’est pas une page Word ? C’est 1 500 signes, pas 3 000. Là tu viens de me pondre deux feuillets au prix d’un. Bienvenue dans le métier. »

Depuis, la légende veut que chaque pigiste ait un compteur de signes intégré à son traitement de texte comme réflexe pavlovien. Une erreur de débutant… qui a coûté une place sur le planning à plus d’un !

D’où vient le terme “feuillet” en journalisme ?

Historiquement, un feuillet désigne une feuille de papier pliée, c’est-à-dire une portion de page manuscrite ou imprimée. Dans le monde de l’imprimerie, on comptait en “feuillets” pour parler des cahiers d’un livre. Le journalisme, très proche historiquement du monde de l’édition, a naturellement repris cette unité, en la redéfinissant en fonction du nombre de signes tapés à la machine, puis à l’ordinateur.

Quelle est l’utilité du feuillet dans les relations presse ?

Même si les relations presse ne rémunèrent pas les journalistes, le feuillet y a une utilité indirecte mais réelle :

  • Lorsqu’on rédige un communiqué de presse, mieux vaut ne pas dépasser 2 à 3 feuillets (soit 3 000 à 4 500 signes). Au-delà, l’attention s’émousse.
  • Un dossier de presse efficace fait souvent entre 5 et 8 feuillets, selon les annexes.
  • Savoir évaluer un volume en feuillets permet de calibrer son propos et de ne pas “noyer” les journalistes sous une masse d’informations.

Le top 10 des agences relations presse utilisent d’ailleurs encore cette unité comme référence pour guider leurs clients dans la création de contenus médias adaptés.
À l’heure de la presse en ligne : évolution ou disparition du feuillet ?

L’émergence du numérique a bousculé les repères. Le SEO (référencement naturel), par exemple, raisonne plutôt en nombre de mots. Pourtant, le feuillet n’a pas totalement disparu :

  • Dans les rédactions papier ou bimédia, il reste la référence traditionnelle.
  • Chez certains pigistes, il structure les devis et les contrats.
  • Dans les agences de presse, il reste un format de référence, y compris pour évaluer la place d’un article dans une double-page.

Mais il est clair que le concept perd du terrain au profit d’unités plus “data driven”, comme les mots, les minutes (pour l’audio/vidéo) ou les pixels (pour les visuels).

Conclusion : le feuillet en journalisme, une unité à connaître… même à l’ère du numérique

Maillon discret mais essentiel du monde des médias, le feuillet en journalisme reste une référence, une base de calcul et un repère de clarté. Même si son usage recule face à la montée en puissance des formats digitaux, il garde encore son utilité pour les professionnels de la presse et des relations presse. Le connaître, c’est parler la langue des rédactions, un atout non négligeable pour qui souhaite créer un lien durable avec les médias.

Catégories

Lire Aussi

La carte de presse : un sésame pas si symbolique

La carte de presse : un sésame pas si symbolique

Origine : un outil né de la professionnalisation du journalisme La carte de presse – ou plus précisément carte d’identité de journaliste professionnel – est un document officiel créé en France en 1935. Sa mise en place répondait à un besoin clair : distinguer les...

Éditorialiste : un rôle clé entre information et opinion

Éditorialiste : un rôle clé entre information et opinion

Dans un monde saturé d’informations, où les faits bruts circulent à la vitesse de la lumière, l’éditorialiste occupe une place singulière au sein de la rédaction. Son rôle n’est pas de rapporter les faits, mais de les interpréter, de les mettre en perspective, et...

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

Pour en savoir plus

Vous souhaitez développer la visibilité de votre marque et aimeriez savoir comment nous pouvons vous aider ? N’hésitez pas, envoyez-nous un message, nous vous répondrons dans les plus brefs délais.