Pour le deuxième post consacré à la prise de parole en public, j’aimerais parler de la préparation.
Comme évoqué lors du premier post consacré à ce sujet, la mise en scène, au sens quasi littéral de votre intervention, est essentielle.
Comme toute bonne mise en scène, elle s’appuie sur le fond (contenu), la forme (apparence) et la répétition.
Commençons donc par le fond.
Spoiler alert: 20 minutes de TEDx, 30 minutes d’interview ou 40 minutes de conférence ne vous permettront JAMAIS d’aborder l’intégralité de ce que vous souhaitez partager.
Il faut choisir ses combats… et ses messages.
En d’autres termes : il faut limiter votre intervention à 3 arguments.
Voilà, c’est dit. Pas plus, pas moins.
Ces trois arguments doivent soutenir votre propos de façon inéquivoque. Le problème consiste à les choisir et donc à renoncer aux autres.
Mais croyez moi, les journalistes vous seront reconnaissants de cet effort et échangeront à nouveau volontiers avec vous. Votre audience se rappellera de vous et sera même capable de reformuler votre propos. Et c’est bien l’objectif, n’est-ce pas ? On ne prend pas la parole pour être oublié·e. On prend la scène pour être mémorable.
Alors comment faire ?
Le plus simple reste de tester vos messages et la logique de votre discours auprès de personnes extérieures au cercle auquel vous destinez votre intervention.
Plus votre sujet est ardu et plus vos arguments doivent être simples. Comme l’a fort joliment dit Nicolas Boileau : Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément.
Poursuivons par la forme
Ce que l’on donne à voir à son audience parle aussi fort que les mots que l’on va prononcer.
La communication non verbale pourrait occuper un livre entier ! Et c’est d’ailleurs le cas : regardez par ici →
Il y existe même une étude qui soutient que les mots n’entrent que pour moins de 10% dans la compréhension de ce que nous entendons, le reste étant véhiculé par l’intonation et la gestuelle (les 3V de Mehrabian).
Bref, la forme est essentielle.
Alors, quoi faire ?
Assurez-vous que votre apparence sert votre propos et que votre langage corporel est au diapason de votre message.
Au-delà de la cohérence, vous pouvez également jouer sur la reconnaissance, comme par exemple les broches de Madeleine Albright ou encore la marinière de Jean-Paul Gaultier.
À l’inverse, vous pouvez opter pour le costume le plus neutre, pour valoriser l’énergie que vous mettez dans votre présentation.
En tout état de cause, ne négligez pas votre apparence sous prétexte que votre discours est beaucoup plus intéressant, car comme le dit le proverbe russe : On est reçu selon l’habit et reconduit selon l’esprit.
Pour finir quelques liens vers des présentation TED qui, dans des registres différents, mettent en scène la parole
Dans le prochain post, nous aborderons l’aspect de l’engagement : comment être compris.